Le Burkina Faso sur le point de disposer de son plan d’action national de lutte contre les Violences Basées sur le Genre : Atelier de Prévalidation à Koupéla

Le Burkina Faso sur le point de disposer de son plan d’action national de lutte contre les Violences Basées sur le Genre : Atelier de Prévalidation à Koupéla

Le Ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale, de la Famille et de l’Action Humanitaire du Burkina Faso a organisé avec l’appui de ENABEL, l’Agence belge de développement un atelier de prévalidation du projet de plan d’action national de lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) le 14 décembre 2021à Koupéla dans la région du Centre-Est.

Les Violences Basées sur le Genre (VBG) constituent une problématique d’envergure internationale qui remet en cause les droits universels de l’homme et les principes d’égalité des sexes.

Conscient de ces violences l’Etat Burkinabè a pris des mesures institutionnelles, juridiques et opérationnelles pour y remédier.

En dépit de toutes ces mesures et stratégies, selon le rapport publié de Social Institutions and Gender Index en 2017, force est de constater que 37% de femmes ont été victimes de violences conjugale, 80% de femmes vivants en union ont été victimes de pratiques discriminatoires liées à la famille au cours de leur vie, 44% de femmes mariées l’ont été avant l’âge de 18 ans.

En 2020, les services Sociaux du Ministère en charge de la Femme ont enregistré 5324 cas de VBG (les mariages forcés, les violences physiques, l’exploitation sexuelles, les violences morale, etc.) dont 4243 Femmes et 1071 hommes. De plus, l’excision demeure un phénomène plus fréquent en milieu rural qu’urbain. En effet, les proportions les plus élevées de femmes excisées se situent dans les régions du Centre Est (90%), du nord, du Plateau Central (88%) et du Centre Nord (87%) (INSD,2010).

Le phénomène du VBG perdure et reste mitigé du fait de l’insuffisance de mécanismes, de cadres harmonisés de lutte et de données fiables pour une mise en œuvre d’actions adéquates.

C’est dans ce contexte que l’atelier a eu lieu avec pour objectif de faire asseoir une compréhension commune autour de la question des VBG afin que le Burkina Faso dispose d’un plan d’action national de lutte contre les VBG.

Les travaux étaient menés autour des différents axes d’interventions tels que :

  1. La prévention des violences basées sur le genre avec pour effet, la sensibilisation des populations sur les VBG et le changement de perception.
  2. L’amélioration de la prise en charge des survivants(es) avec pour effet, la prise en charge adéquate intégrée des survivants(es) de VBG.
  3. La réhabilitation sociale et économique des survivants (es) des VBG avec pour effet, l’outillage des acteurs pour la réinsertion socio-économique des survivants(es).
  4. La coordination, le pilotage et le Suivi-Évaluation avec pour effet, l’amélioration de la coordination et le pilotage de la mission en œuvre du plan d’actions en vue de consolider le document du plan d’actions national de lutte contre les VBG.

Plusieurs acteurs de préventions, de veille et de lutte contre les VBG dont l’Organisation pour de Nouvelles Initiatives en Développement et Santé (ONIDS) ont pris part à cet important atelier.